Eclair Fulgurant n'est ni normal, ni tout à fait mystérieux. Il est entre les deux, dirons-nous. Du moins, ça, c'est ce que les gens pensent. Fulgu' à l'air de quelqu'un de tout à fait normal à première vue, il est discret, ne parle que quand il le faut, très observateur, attentif, mais également très sympathique et attentionné. Il possède également une carrure assez imposante avec de puissants muscles qui roulent sous sa fourrure immaculée tout en étant en même temps élancée, prouvant à la fois d'une grande force physique mais également d'une adresse, d'une agilité et d'une rapidité redoutable, ce qui lui à même valut son nom "d'Eclair Fulgurant". Un guerrier puissant et rapide. Il paraît être un loup tout à fait sociable, lorsqu'il parle il le fait avec solennité et autorité, ce qui lui vaux un certain charisme. Mais il paraît également être très conscienscieux dans les relations qu'il a avec les autres loups. Il est à la fois avenant, mais également méfiant.
Il ne regarde pas les autres loups tout simplement, du moins la plupart du temps, il plante ses yeux, l'un d'un bleu glacial l'autre d'un jaune vif perçant, dans ceux de ses interlocuteurs, il possède également une balafre sous l'oreille droite qui va jusqu'à l'œil jaune vif, la balafre n'est cependant visible qu'en prêtant réellement attention à l'œil en question, le tout force une certaine frayeur qui débouche en général sur du respect.
Eclair Fulgurant est autant un loup d'action qu'un loup de parole, outre le fait qu'il soit un guerrier redoutable, il privilégie cependant la diplomatie et ne souhaite pas faire plus de blessés ou de morts que nécessaire. Il aime discuter avec un interlocuteur intelligent et débattre sur la diplomatie, les méthodes à choisir pour cette dernière et sur la philosophie tout simplement, après tout, il possède sa propre vision du monde, malgré le fait qu'elle soit double.

"N'avais-je pas dit que j'écrivais ce requiem pour moi-même ?"

La naissance. Dirait-on un beau phénomène, à la réserve de quelques détails. On l'appel le miracle de la vie. Mais peut-on parler d'un miracle lorsque l'on sait ce que la vie est, et seras ?
Il est dit depuis l'aube des temps que la vie n'est qu'une étape elle-même constituée d'autres étapes, toutes aussi horrifiantes les unes que les autres. Que l'on parle de la joie, de l'amour, quelques soit l'étape en question, la peur, sous toutes ses formes, reste omniprésente. C'est là la faiblesse de tout individu. Une faiblesse indéfectible, plus présente chez certains que d'autres.

En l'occurrence, même ce loup n'est pas épargné. Mais lui, cela semble différent. C'est comme si la peur souhaitait le contourner, comme s'il était là sans l'être réellement. Comme s'il avait érigé une barrière, un mur devant cette peur, afin de ne pas être touché. Ce mur, dans toute sa splendeur et son immensité, enivres les environs d'une brume de mystère, comme si la clarté du soleil jamais ne poindras tandis que cette lumière artificielle qui se reflète dans ce magnifique mur semble si sombre.

Ce loup, se cachant derrière cette obscurité insatiable et pourtant si lumineuse, est rapide comme la lumière. Ce loup va de-ci de-là, faisant rouler ses muscles sous sa peau, il mords, il hurle, il griffe. Sa faim ne connait aucune limite, il est un dévoreur né. Il mange le rouge comme il répands le rouge. Un flot continue de cette même couleur se déversant à ses pattes, et pourtant cela ne semble pas le satisfaire. Il a besoin de plus. Beaucoup plus. Son sourire funeste, et ses yeux, tous deux de couleur clair, qui semble pourtant si sombre.

Il est une lune noire et rouge-sang au milieu d'une clarté aveuglante qui semble être la quintessence-même. C'est là son mur.

Un loup né d'une mère morte, dont le père également est mort le jour-même. Alors il était seul. Alors il est devenu...
Un meurtrier sans foi ni loi.
Un dévoreur insatisfaisable.
Le prince des nuées, qui se rit de l'archer.

Ainsi est-il ?
Qui donc ?
Lui.
Qui est-il ?
Ce monstre.
C'est parce qu'il n'est pas lui-même. Nous sommes tous lui.
Mais nous, nous n'avons aucune idée. Eux deux, si.
Ce monstre. Il est là sans être là, il ne prends pas la parole. C'est l'Autre qui la prends, celui-là, il semble gentil.
Quand est-il devenus ainsi ?
Nul ne le sait.
Pourquoi se caches-t-il ?
Nul ne le sait.
Moi aussi je préfères l'Autre qui semble gentil. Mais il connait l'existence de Celui qui n'est pas là.

Après avoir tant erré et tant tué en laissant libre cours à Celui qui n'est pas là,  il posa une patte décente devant la patte indécente, et il avança, tout en restant derrière son mur, enfermant Celui qui n'est pas là.
Le mur changea peu à peu, mais pas ce qu'il contenait.

Il se retrouva dans le sud. Où il rencontra cet individu. Ce...
Il lui tapais sur les nerfs.
Ils parlaient tous deux, sans cesse.
Il trouvait souvent la bonne réponse aux questions.
Il trouvait lui aussi la bonne réponse aux questions.
Ils se sont battus dans un combat, peut-on le dire, amical.
Il éprouvait de la haine envers lui, comme il éprouvait de l'attachement. Il était partagé entre deux choses, comme il l'a tout le temps été.

Tout ce qu'il veux, c'est protéger les siens. Non. C'est son mur qui le veux. Pas lui. Il veux le bien de ce à quoi il appartiens.

Durant toute cette vie, et même alors qu'elle n'est pas finie, il prépare sans cesse sa mort. Il spécule et suppose.

Récit supposé être simple :

Eclair Fulgurant, car tel était finalement son nom, naquit dans des provinces bien éloignées.
Il est né d'une mère agonisante, et s'est retrouvé seul lors de la mort de son père quelques secondes après sa naissance.
Outragé par ce manque total de joie de la part de ses parents [car quand même dirons-nous, c'était sa naissance], il décida de s'évanouir. Ou alors c'était parce qu'il avait trop faim et qu'il s'était éloigné dans les broussailles loin de ces cadavres ruisselant d'une substance laide.

On le recueillit. On le nourris pendant plusieurs semaines. Et lorsqu'il s'est rendu compte qu'enfin il pouvait faire comme ce que l'on avait joyeusement accomplis sur sa mère et son père, il décida d'essayer cela sur celle qui l'avait recueillit.
Oh, il était heureux, car s'eut été un franc succès. Il avait enfin revu ce fameux liquide rouge. Il l'avait lappé pour savoir quel goût ça à.
Il n'a pas franchement aimé.
Il s'est dit que peut-être le liquide rouge des autres avait un goût différent. Alors il chassa tout ce qui pouvait être chassé, et il offrit à ces autres-là ce fameux sommeil dont son père et sa mère avait eu l'honneur d'avoir en premier.
Il avait une stratégie toute simple.
Il approchait en n'étant pas lui-même.
Gentil, serviable, attentionné, quand soudain, victime de sa générosité débordante, il offrit encore et encore ce sommeil à ses amis.

Mais plus il faisait le gentil, plus cette gentillesse devint véritable dans sa personnalité. Il décida de la mettre à part. Grave erreur, car cette gentillesse se transforma en un autre lui. Totalement et radicalement différent.
Peu à peu, cette nouvelle façette de lui devint omniprésente jusqu'à prendre la parole à sa place.
Alors il s'est rendu compte de tellement de choses, il s'est mis à voir le monde différemment, à voir les gens différemment. Il avait appris.

Puis il avait rencontré cet autre loup qui l'avait touché au plus profond de son coeur, si bien qu'il avait décidé de le suivre jusqu'au sud et de l'aider dans sa tâche.