Sociopathe. Psychopathe même. Marveen est d’un caractère dangereux et redoutable. C’est le loup froid que vous voyez derrière l’arbre, qui n’ose se montrer. Il ne se cache pas, mais n’aime pas fréquenter les autres pour leur sang qu’il trouve trop impur. Pour lui, que sa meute compte. Et encore. Chaque membre de sa meute peut être considéré comme un rival. Méchant ne peut être employé comme un terme pour qualifier ce monstre. Arrogant, mais pas sadique. Il aime se vanter de sa meute et de son esprit malsain, de son physique lugubre et avec son air de mastodonte. Distant, mais pour mieux préparer ses plans. Il aime être organisé et rien n’oublier en parlant de détails. Il aime tuer mais ne le fait pas pour un rien. Marveen tue ses victimes parce qu’il considère qu’elles ne servent à rien sur cette planète. Repoussant toute trace vivante, Marveen n’est pas pour autant un personnage insensible. Tout comme bons rivaux qui se respectent, jamais il ne laissera sa place pour une saillie. Il pratique cette « chose » depuis déjà deux ans. Et le nombre d’enfants qu’il ait mis au monde serait définissable mais pas pour un loup. Pour bien compter il doit en avoir au moins une grosse bonne vingtaine. Marveen aime se faire respecter, et il compte bien le faire savoir.

Né. Là où il ne fallait pas naître. Le parc animalier South Africa ouvre ses portes. Venez nombreux et admirez nos incroyables bêtes. Petits et grands, soyez ravis ! Cette phrase se répétait sans cesse dans le crâne de Marveen. Le numéro 842. C’était le numéro du louveteau. Dans l’enclos 37 se trouvaient une petite meute de loups. Tous dégarnis et maigres. Les soigneurs animaliers s’amusaient à leur lancer des morceaux de lapins décongelés et si cela se trouve, ils étaient périmés. Les animaux encore aujourd’hui considérés comme des objets de décoration faisaient du zoo un parc en pleine expansion avec des visiteurs affreux et sans poil. De la maltraitance ? Plus que ça. Marveen naquit dans une couveuse étrange. Couleur acier, grise et lumineuse. On se crû dans le futur. La portée était serrée dans une boite chaude et rempli d’amour. Mais les tétines n’étaient pas celles de leur mère. Ils s’agirent de tétines mécaniques automatiques, distribuant un lait dès lorsqu’un louveteau réclamait. Trois semaines enfermées dans cette couveuse. Chaque jour, plusieurs fois par jour même, une femme venait dans la salle. Elle ramenait des couvertures, et des appareils étranges. Une fois assez grands, les petits ouvrirent les yeux. Et dès lors, la femme les prit pour les mettre dans l’enclos de la petite meute où se trouvait leur mère. Leur père ? Il était parti. Il avait réussi à s’échapper lors d’un transfert. Retrouver sa liberté chérie, c’est ce qu’il désirait. Avec sa famille, cela aurait été mieux. Mais il ne pût. Les petits étaient confrontés à d’étranges créatures. Des petits d’Hommes, tapant aux vitres de l’enclos. Le stress, l’angoisse. Les transferts d’animaux étaient rares. Et lorsque le moment venait pour un loup de quitter les siens, tous redoutaient ce moment. Mais après que plusieurs loups soient transférés, d’autres venaient dans le parc animalier. Des nouveaux, des départs, des accueils chaleureux et des adieux. A côté, un sac de médicament. Beaucoup d’Hommes regardaient la troupe de loups aux vitres. Et la femme administra un sédatif à un des loups. Un loup, un loup. Les petits étaient tous collés à leur mère. Ne sachant qu’était ce monde cruel, leur mère mit sa patte en travers de ses yeux. Mais un Homme habillé d’une blouse vint et prit la mère des petits. Certains enfants derrière les vitres rigolaient de la faiblesse de la louve. Elle se débattait. Les petits quant à eux couinaient tant qu’ils purent. Ils réclamaient leur mère. Et jamais ils ne revirent cet homme. Seule la femme avec sa blouse revenait quelques fois, mais moins. Elle était souvent près des petits. Peut-être voulait-elle s’assurer de leur bon développement ? Cet homme. Qu’a-t-il fait à la mère de Marveen ? Ensuite les temps passèrent. Certains des frères et sœurs de Marveen se firent transférés dans un autre parc animalier. Mais à un an, Marveen prit la décision de s’échapper. Mais non seul. Avec ceux qu’il put amener avec lui. Dans l’échappée, un loup et deux louveteaux en plus des deux sœurs de Marveen. Lorsque les portes s’ouvrirent pour les soigneurs animaliers nourrissent les canis lupus, Marveen prit soin de montrer ses magnifique crocs pendant que la petite tribu s’échappe. Le périple s’était montré long, et un louveteau mourut en chemin. Marveen réussit à garder avec lui ses deux sœurs, un loup et deux louveteaux. Mais leurs chemins se séparèrent très vite, hormis ceux de la fratrie. Le cœur, ne cessera jamais de battre. La famille continuera de vivre, tant qu’il restera Marveen.

Under Construction.